Pour la professionnalisation de l’éducation alternative

L’animation socio culturelle en Tunisie Avant 2011 en Tunisie, les activités socio culturelles étaient quasiment toujours liées aux maisons des jeunes ou de culture et ainsi très contrôlé par l’appareil d’état. Les jeunes avaient ainsi développés une grande réticence à l'égard de ces structures. Depuis la révolution et avec l’explosion du tissu associatif, un grand nombre d’associations ont choisi d’intervenir dans l’éducation non formelle, non seulement pour agir au plus près des jeunes, mais également leur permettre de se former, de débattre et de s’émanciper ensemble. Un climat  de confiance s’est renforcé et a permis de remplir le temps vide de ces jeunes et de le valoriser pour l’exercice de  leurs compétences et leurs talents.. L'éducation alternative Mash’hed, est l’une de ces associations. Fondé en 2012 et basée à Gafsa, elle travaille essentiellement sur l’éducation non formelle ou comme il l’appelle « l’éducation alternative » avec les jeunes. Cette association a réussi à attirer les jeunes avec sa manière très créative pour rendre l’éducation non seulement un devoir et une obligation mais aussi un moyen de loisir.

Insiste Fedia Ben Naceur coordinatrice du projet Anima Tunisie et membre de l’association Mash’hed : «Notre devise dans l’association est de rendre l’apprentissage un moyen de loisir à travers des méthodes créatives et amusante».

Dans le cadre du programme Soyons Actifs/Actives, Mash’hed, a décidé avec plusieurs associations qui travaille sur la même thématique  (Scouts tunisiens, Ligue tunisienne de l’éducation, Amal Kasserine, CEMEA pays de la Loire et les Francas) d’engager un projet national pour promouvoir la reconnaissance, par l’État tunisien, du statut d’animateur socio-éducatif  volontaire. Anima Tunisie : Un projet pour la reconnaissance du statut d’animateur socio-éducatif  Depuis début 2017, ces associations de différentes régions tunisiennes (Tunis, Sfax, Kasserine, Gafsa) et françaises travaillent ensemble autour d’un projet nommé Anima Tunisie.  Actuellement, Anima Tunisie dresse un état des lieux du secteur et de l’ensemble des intervenants publics et associatifs dans ce domaine. Cette étude qui sera prochainement publiée permettra d’engager un premier échange avec les pouvoirs publics (jeunesse, éducation,  culture, enfance et famille). La suite du projet sera tournée vers le référencement des pratiques associatives en matière de formation  à l’animation socioculturelle, Ce projet s’appuie sur une démarche participative des principaux « usagers » en matière de loisirs socio-éducatifs.