Rencontre "Jeunesses méditerranéennes" : Ensemble pour aller plus loin ...

Le jeudi 27 avril, à Tunis, a démarré la rencontre des jeunesses méditerranéennes. Près de 90 jeunes, que la Méditerranée relie, se sont réunis pour discuter et échanger autour de thématiques et de préoccupations communes, quelque soit le pays d’origine.

Cette rencontre est organisée par le REF - Réseau Euromed France en partenariat avec un consortium d’associations tunisiennes : Art Rue, Chouf, FTDES, PCPA Soyons actives/actifs et Shanti ; et d’acteurs internationaux : la Friedrich Ebert Stiftung, et le Comité pour le Développement et le Patrimoine (CDP). Elle a été pilotée par des associations françaises membres du REF : Alter’Solidaire, AMSED, arcenciel France, Étudiants et Développement, Indigènes films (PCMMO), la L igue de l’enseignement des Bouches-du-Rhône, ONORIENT et Solidarité Laïque.

Le mot d’ouverture a été assuré par le Ref et ses partenaires. Sarah Chelal, secrétaire générale du Ref, nous a expliqué que « Souvent les relations sont bilatérales et que les occasions de se réunir tous pour échanger se font très rares ». La rencontre « jeunesse méditerranéennes » tel que son l’indique est une occasion rêvée pour que les jeunes s’expriment et échangent autour de leurs préoccupations qui sont souvent communes et très semblables.

Aujourd’hui, les pays du pourtour méditerranéen font face à des défis communs, aussi bien sur le plan économique que politique et sociétal. Ce contexte marqué par de graves crises et par une instabilité politique précarise les jeunes. Néanmoins, Sarah Chelal a insisté sur le fait que si la jeunesse est une population vulnérable, elle reste « une population innovante qui a de la force et un esprit de création ».

L’une des problématiques qui ,aujourd’hui, ravage la jeunesse des pays du bassin méditerranéen est la question de la mobilité et de l’immigration. Dans ce sens, Alaa Talbi , du FTDES, a clairement pointé du doigt des politiques européennes en matière d’immigration, qui conduisent à la mort et à la disparition de milliers de jeunes dont de plus en plus de mineurs. Il a également expliqué que nos pays manquent cruellement de cadres juridiques et législatifs aptes à protéger les droits des migrants et à en préserver la dignité. Les jeunes méditerranéens, dans le cadre de cette rencontre, devront donc identifier des pistes de collaboration et de réseautage afin de porter unanimement, haut et fort, la voix des jeunes quant à cette question.

A l’ordre du jour également l’art, la culture et la justice climatique. Eva journaliste et activiste dans l’association ONORIENT a souligné que la culture, face aux contexte assez tumultueux dans les pays du pourtour méditerranéen, passe, malheureusement, souvent au second plan, alors qu’elle est primordiale pour garantir l’évolution des sociétés.

Dans la continuité des rencontres "Jeunesses méditerranéennes" de Paris (octobre 2015), de Casablanca (avril 2017), et d’Alger (avril 2018), la rencontre de Tunis veillera à Renforcer les capacités des jeunes en matière de dialogue institutionnel et de mobilisation grand public, poser les bases d’un plaidoyer commun sur les enjeux partagés par la jeunesse méditerranéenne et développer le travail en réseau des jeunes méditerranéens à travers la mise en place de plans d’actions thématiques.

L’après-midi, le PCPA Soyons Actifs/Actives, partenaire de cette rencontre, a eu le plaisir d’accueillir, dans ses locaux, un groupe de 15 jeunes. Cette rencontre a porté sur la concertation et l’influence : le PCPA a expliqué l’enjeu et les défis de la concertation pluri-acteurs. Les jeunes ont témoigné de leurs différentes expériences, dont celles de la Libye et de l’Algérie où la société civile vu le contexte politique, a eu et a toujours du mal à créer des espaces de concertation avec les institutionnels même à l’échelle locale. Certains, ont salué les pas de géants que la Tunisie a réalisé en matière de concertation entre la société civile tunisienne et les autorités y voyant un modèle à suivre afin de porter la voix de la jeunesse et d’influencer les politiques publiques dans les pays.